PROVEG : Protéines Végétales

La production végétale en Normandie est hautement spécialisée et repose sur un nombre restreint de cultures, ce qui soulève des questions de durabilité de l’agriculture. Cette durabilité est d’autant plus prégnante si l’on regarde les niveaux d’importation de protéines à l’échelle française et européenne. Bassin historique de production de protéines végétales, la Normandie a vu sa surface de production divisée par 4 en 20 ans, passant de 67 000 ha en 2000 à 15 000 ha en 2019.

 

Le projet PROVEG vise à évaluer et spatialiser le potentiel d’une diversité de cultures absentes ou peu implantées en région et dont les productions présentent une teneur en protéines supérieure à celle des plantes cultivées actuellement. Cette démarche s’inscrit dans la volonté de contribuer au développement des cultures protéiques, pour amplifier leur production, mais également pour répondre à un enjeu de diversification et d’allongement des rotations. Ainsi, ce projet a pour vocation d’évaluer le potentiel d’une diversité de cultures de légumineuses à graines (pois, féverole, lupin, lentille), mais aussi celui d’une culture actuellement mineure : le quinoa.

La recherche d’itinéraires techniques adaptées à ces cinq cultures à fort potentiel protéique dans le contexte pédoclimatique normand va permettre de positionner leur production en Normandie. La prise en compte des différents aspects relatifs à la mise en place des cultures est un point clé du projet, car une diversité de facteurs est susceptible d’affecter la capacité de ces cultures à se développer durablement : les conditions climatiques, l’état biologique des sols, la vulnérabilité des cultures, l’utilisation de leurs ressources protéiques dans l’alimentation humaine, leurs avantages pour la santé, et les contraintes socio-économiques ou environnementales liées à leur développement. Ces éléments doivent être considérés dans une approche systémique pour envisager le développement de filières durables des protéines végétales du futur et Natup s’est associé avec Unilasalle, l’Université de Rouen, le CER Normandie et l’Université de Caen pour ce projet.